QUATRE SIECLES DE CARTOGRAPHIE EN AUVERGNE

Plan Clermont (1740)

date-start: 01/01/1740
date-a-afficher: 1740

Plan de la ville de Clermont-Ferrand ... dressé en 1740

Cote : CA 80
Date : copie manuscrite exécutée en 1846, sur l'original de 1740
Format : 510 x 570 mm (plan en 6 coupures de 250 x 190 mm, collé sur toile noire et plié)
Orientation : plan orienté à l'Est

Description

On lit au bas du plan : "Ce Plan de la Ville de Clermont-Fd a été copié sur un plan dressé en 1740 par N.S.S.M.A., et dont je dois la communication à l'obligeance de Mr de Varenne. A Clermont le 16 février 1846." Signé "Gonod, biblioth[écair]e".
Il existe une autre copie de ce plan aux Archives départementales du Puy-de-Dôme

Bien que le tracé des rues soit très simplifié ce plan est intéressant car il donne de nombreuses indications se rapportant aux maisons qui dépendaient du domaine royal.

Commentaire

Ce plan est fort précieux pour ce qui concerne la topographie clermontoise. En effet, il offre bien des détails. Ainsi, il précise le tracé des remparts. Il permet également une localisation fine des bâtiments et des établissements religieux. Pour autant, si l’emprise des communautés religieuses est bien rendue, le plan ne témoigne pas de certaines évolutions survenues sur le bâti lui-même. Ainsi en est-il des travaux d’agrandissement du collège des jésuites engagés entre 1728 et 1733 : un bâtiment situé en équerre sur celui du XVIIe siècle, mais aussi d’autres constructions qui ferment la cour intérieure. La légende est également fort utile puisqu’elle donne la localisation des demeures de familles notables. Enfin, signalons que les limites des principales paroisses sont indiquées.
Dans cette première moitié du XVIIIe siècle, la ville a connu peu de bouleversements. Pour l’essentiel, elle est enserrée dans ses fortifications, même si ces dernières sont en fort mauvais état. En effet, de nombreuses murailles se sont écroulées et ont comblé les fossés. En définitive, les projets éventuels se heurtent à un obstacle majeur : depuis les années 1680, les villes sont sous la tutelle financière des intendants, nommés par le roi pour régir les provinces. Elles ne peuvent donc ni vendre, ni aliéner leurs biens, ni emprunter sans l’avis de ce commissaire royal. En revanche, celui-ci est à même d’entreprendre des travaux d’urbanisme. Ainsi, en 1724-1725, l’intendant Bidé de la Granville fait aménager une place près de la porte de la Poterne. Une centaine d’arbres y sont plantés. Cet espace apparaît sous le nom de « Plate-forme ». Il faut également rappeler l’aménagement de la place d’Espagne, entreprise en 1692. Bien que non mentionnée sur la carte, sa réalisation mobilise une soixantaine de prisonniers espagnols. Ils sont employés à l’aplanissement de la place Champet, à la rectification d’un saillant de la Porte Barnier, ainsi qu’à la démolition de la tour d’angle dite Barbade.

Source

"Catalogue des plans de Clermont", n°11, 1969, Manobert Vivien. Bibliothèque du Patrimoine, Cote : A75002 I.

 

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